Mérigot
la première adressée à la directrice d'une galerie parisienne et la seconde à un ami peintre.
sur un ensemble de trames que j'ai cassées "saccagées" avec la couleur et la matière
pour arriver à la surprise au mystère au vivant. L'ordre et le chaos réunis.
"... Pour ma part, je continue toujours dans la même veine. Des paysages.
Perçus par beaucoup comme peinture abstraite. Il est vrai que l'appréhension que j'ai du monde est abstraite.
Fluctuante jamais fixe, brassées par les nuages que sont mes sensations et mes pensées. Le voile parfois se lève, et me laisse ce souvenir du sensible qu'est une peinture..."
Complexes ailleurs.
Les tableaux d’Eric Mérigot nous viennent d’un monde parallèle, tels les rêves cabalistiques de galaxies inaccessibles qui transportent à l’infini.
Poudré d’une poussière colorée, l’espace vibre et s’anime de déchirures incertaines sous lesquelles se devinent
les vestiges d’une trame enfouie. Rythme primordial colonisé par des strates de lichens d’une vie mystérieuse.
Ces immensités feutrées sont pimentées d’étincelles à la musique distinguée. Au-dessus de la surface dansent de petits rectangles pétillants, savantes constellations dont l’esprit tente en vain de décrypter les lois énigmatiques, tels les astérismes d’écritures de civilisations oubliées.
Parfois des formes rondes ou rectangles, immaculées, tranchent net cet espace sidéral, terribles, aveuglantes,
opposant leur dur vide à la richesse tactile.
Ces poétiques équilibres cosmogoniques invitent à la méditation.
Quels mythes se cachent dans ces complexes ailleurs ?
Nora Douady, 2021
Né en 1960.
• 2017 La Mezzanine Pierrelaye.
• 2018 Galerie du Pavé D'Orsay. Paris.
• 2019 Galerie de l'OpenBach. Paris.