Complexes ailleurs.

Les tableaux d’Eric Mérigot nous viennent d’un monde parallèle, tels les rêves cabalistiques de galaxies inaccessibles qui transportent à l’infini. 

Poudré d’une poussière colorée, l’espace vibre et s’anime de déchirures incertaines sous lesquelles se devinent 

les vestiges d’une trame enfouie. Rythme primordial colonisé par des strates de lichens d’une vie mystérieuse.


Ces immensités feutrées sont pimentées d’étincelles à la musique distinguée. Au-dessus de la surface dansent de petits rectangles pétillants, savantes constellations dont l’esprit tente en vain de décrypter les lois énigmatiques, tels les astérismes d’écritures de civilisations oubliées.


Parfois des formes rondes ou rectangles, immaculées, tranchent net cet espace sidéral, terribles, aveuglantes, 

opposant leur dur vide à la richesse tactile.


Ces poétiques équilibres cosmogoniques invitent à la méditation.

Quels mythes se cachent dans ces complexes ailleurs ?



Nora Douady, 2021